16 févr. 2019

POTOSI




Potosi (4090 m), la ville à la mine d'argent la plus productive au monde exploitée depuis le XVIe siècle... Le cerro Rico (colline Riche)  à 4782 mètres qui la domine a fourni l'argent qui à enrichi l'Espagne durant la période coloniale. 6 à 8 millions de morts, les esclaves indiens d'abord qui y travaillaient jusqu'à 16h par jour, puis l'apport d'environ 30 000 esclaves venus d'Afrique pour en exploiter ses richesses. On dit qu'on en a tiré tant d'argent de cette mine qu'on aurait pu construire un pont de ce précieux métal  allant de la Bolivie à l'Espagne.
En raison de son exploitation intensive, cette montagne est si percée et traversée de tunnels (600 entrées) qu'on attend aujourd'hui son effondrement... 15000 mineurs y travaillent encore aujourd'hui et on compte de 3 à 5 décès par semaine pour cause d'effondrement. Autant dire que nous avons zappé la visite!


Nous avons par contre visité l'intéressante "Casa de la Moneda", (maison de la monnaie), plus grand bâtiment colonial construit par les Espagnols aux Amériques (env 12500 M2). Elle a été construite 30 ans après la création de la ville, en 1595, pour frapper la monnaie de la couronne d'Espagne sur l'argent extrait de la mine. 

 On attend l'heure d'ouverture....


 Dans la première cour intérieure, le visage du "mascaron", symbole de la ville qui a été élaboré par Eugène Moullon, un français, en 1856.
























 

Ici, on peut observer les conditions de travail horribles des esclaves qui font fondre le précieux métal.

 En sortant, dans la cour, un groupe répétait des danses traditionnelles probablement pour le carnaval qui aura lieu très prochainement.


 A part la visite de la casa de la Moneda, la ville nous paraît triste et délabrée.


Et notre hôtel, bien qu'au centre ville est plutôt sinistre et sale...















On décide donc de ne pas s'attarder et de partir dès le lendemain. Le taxi commandé ne vient pas. Tant pis, nous prenons un minibus bondé pour la gare routière (galère avec nos énormes sacs), et là, un taxi se propose de nous emmener en 3 h à Sucre, la ville blanche. Vu le faible coût, on préfère cette option aux bus surpeuplés. Alors, c'est parti!

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