25 mars 2019

CUYABENO, la jungle Equatorienne


Une laborieuse journée de voyage nous emmène dans la jungle Equatorienne. D'abord, un taxi, qui nous emmène au bus qui nous emmène au bac, qui nous fait traverser jusqu'à Baltra, où on reprend un bus qui nous emmène à l'aéroport ou on prend l'avion jusqu'à Quito. Ça, c'est la première partie. A Quito, on prend un (en fait plutôt 2) taxi pour aller passer un moment chez nos amis Maria José et Luis. Nous laissons nos gros sacs chez eux et n'emportons que le nécessaire pour 4 jours dans la jungle. Après s'être régalé des délicieux hamburgers de Luis, il nous emmène jusqu'à un rond-point où un bus nous récupère à 23h30 pour nous descendre à Lago Agrio où on arrive épuisé à 5h30 du matin. Je pense qu'on vient d'élire le bus le plus inconfortable de toute l'Amérique du Sud. Nous nous affalons dans des hamacs mis à notre disposition dans un hôtel où nous allons attendre le levé du jour.





Après avoir enfin dormi 3 heures, nous avalons un copieux petit déjeuner, et reprenons un bus qui en 2 heures nous conduit à Cuyabeno, entrée de la réserve.


 C'est la pluie qui nous attend au bord de la rivière....


 Pas grave, on enfile nos ponchos et on repart pour 2 heures de pirogue!


Après un trentaine d'heures de voyage, on arrive enfin au lodge; hier matin, on était au Galapagos!


Les habitations et la tour qui permet d'observer les animaux souvent nichés au sommet des arbres.



Les chambres sont super confortables, mais pas le temps de s'attarder, nous partons directement vers la forêt inondée où nous prendrons l'habitude d'aller nous baigner toutes les fins de journées.
La jungle est inondée en cette saison, formant un immense lac où il fait bon se baigner, entre piranhas et caïmans (pas plus gourmands que les requins des Galapagos...) en admirant le coucher de soleil.





Le premier soir, nous faisons une marche de nuit dans la jungle pour aller observer les insectes nocturnes. Julie a été terrorisée durant cette balade, particulièrement quand le guide a éteint toutes les torches nous faisant écouter les sons de la forêt la nuit.





 Vous la voyez?



































Et là, c'est mieux?
La photo que vous ne verrez pas: l'énorme tarentule si rapide qu'on n'a pas eu le temps de la photographier!
Le lendemain, marche de jour dans la jungle. Là où il n'y a pas d'eau, il y a de la boue!






 Forêt impénétrable et pourtant pleine de vie...








On ne voit rien (à gauche), et pourtant il est là (à droite)!


A la fois piquante, et douce...





Pataugeant dans la boue, ou admirant une termitière, nous avons été conquis par la générosité de cet endroit!
En soirée, nous sommes sortis en pirogue sur le lac miroir observer quelques animaux aquatiques nocturnes.


Le serpent vert, invisible à nos yeux.


Un énorme caïman de 6 mètres et un bébé boa (on n'a pas eu envie de rencontrer les parents) que le guide a su repérer dans la nuit totale, mais que même l'appareil photo ne peut voir!


A l'aube du 3ème jour, sortie sur la rivière avec observation des oiseaux et des singes qui ne vivent que dans la canopée. Heureusement notre guide "œil de lynx" était là pour nous indiquer les animaux, car ils sont totalement invisibles pour nous!





 












Singe moine, l'une des 10 espèces présente dans cette réserve.



















Ceux qu'on a pu le mieux apprécier, ce sont les petits téméraires qui venaient chiper des bananes dans la cuisine du lodge!




Même le paresseux, quand il s'est mis à "courir" dans les branches on ne le voyait pas!



Nous avons aussi trouvé des dauphins roses d'eau douce. Ceux ci ne sautent pas comme leurs cousins de la mer, alors, on ne voit que le haut de leur dos...



 Les jardins du lodge sont aussi un terrain d'observation.



L'atelier fourmis nous a particulièrement fasciné. Elles ont créé une autoroute afin de transporter des feuilles dans leur fourmilière sur lesquelles elles cultivent des champignons!




Le dernier jour, nous allons visiter Puerto Bolivar, un village d'indiens Siona à une heure de pirogue. 200 personnes vivent ici.




A l'aide d'un fruit écrasé, on nous fait une petite peinture de bienvenue...



Puis on visite le village et ses alentours: Fleurs tropicales, gigantesque ceibo (comme celui que nous avions vu aux Galapagos)


Grenouille vénéneuse, utilisée pour la chasse (les indiens enduisent leurs flèches avec ses sécrétions) car elle est mortelle uniquement si elle entre en contact avec notre sang. Dans le doute, on ne l'a quand même pas touchée...


Serpent  aveugle qui vit sous terre et qui se nourrit de vers de terre, mais qui malheureusement vient de tomber sur une poule...


Dans le village, l'école primaire...


Nous arrivons le jour des élections municipales. Grand carton pour l'urne, petits cartons pour les isoloirs...




Ensuite, le guide nous commente l'organisation de la vie du village plutôt traditionnelle. Les femmes dès leur plus jeune âge se consacrent aux tâches touchant au foyer et les hommes travaillent la terre, chassent et pêchent. Ils nous présente 2 jeunes habitantes de 15 et 16 ans, "prêtes pour le mariage", et qui nous initient à la cuisine locale. Ici, tout est à portée de la main toute l'année. Bananes, papayes, fruits inconnus (pour nous en tout cas), maïs, quelques poules et un bassin à poissons et voilà, il y a plus qu'à.



Fleur de bananier


 Cacaoyer




Gladys défriche un pied de yuca (manioc), un homme fort le déterre (au hasard, Mathias) et des volontaires épluchent et rappent la racine. Aussitôt arraché, pour assurer la pérennité de sa récolte, elle enterre directement un bout de racine qui donnera un arbre dans 3 mois.





Ensuite elle étale le yuca râpé dans une natte d'écorce de balsa, aux fibres très solides,


et avec sa cousine, elles essorent la yuca pour en extraire tout le jus qui servira pour faire de la boisson ou pour cuisiner.



Ensuite, il n'y a plus qu'à l'étaler sur une plaque d'argile bien chaude et hop, on a une crêpe appelée le casabe qu'on va remplir de légumes mélangés (tomates, oignons, avocat...). Pas de lait, pas d'oeuf, pas de beurre...là on est dans le vegan sans gluten!







Le tout accompagné d'une graine décortiquée avec soin et grillée au délicieux goût de châtaigne. Un régal!


























Après le repas, le chamane nous explique son rôle dans le village.




Cette journée a encore été bien riche en échanges et en réflexion....



Il nous restait un animal à voir avant de quitter ce magnifique endroit, l'anaconda. C'est chose faite sur le chemin du retour qui nous ramène à Cuyabeno, pour rentrer à Quito. Il se reposait tranquillement sur un arbre au dessus de la rivière.















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